Le soir tombait. Les rues du camp étaient désertes. Encore tremblant de la colère qu'il n'avait pu contenir devant le cynisme de Boulard, le colonel Dax éprouvait le besoin de se retrouver seul.Alors qu'il allait ouvrir la porte de son appartement, un vacarme de sifflements, de cris, d'interpellatio...
La marmotte, ayant dormi tout l'hiver, sortit de son terrier encore ensommeillée
Les cailloux, les éboulis s'étendaient sous ses yeux, l'horizon était bien dégagé
Elle irait bientôt se régaler de toutes sortes d'insectes et de graminées
Après une toilette bien méritée, elle ne vit pas venir le danger
Un renard rusé se tapit à ses pieds, oreilles couchées, prêt à sauter,
A l'attraper pour en faire son déjeuner
Et nourrir ses quatre nouveau-nés affamés
Toutes dents et griffes dehors, poils hérissés, regard terrorisé,
La marmotte souffle pour impressionner,
Se gonfle pour en imposer
Mais rien n'y fait, elle siffle alors le danger
Qu'au moins, ses comparses puissent en réchapper
Aux crocs du renard, elle va succomber
Le cou brisé.
Anouk
Avril 2021